La façade impressionnante de l’immeuble-cathédrale du 61-63 rue Réaumur
Une architecture hors du commun
L’architecture de Paris a longtemps été assez contrainte suite aux grands travaux du baron Haussmann. Immeubles en pierre de taille de couleur beige, balcons filants aux 2e et 5e étages, et sans dépasser six étages en tout. Mais, en se baladant dans la capitale, on tombe parfois nez à nez avec des bâtiments à contre-courant de cette idée, pourtant construits quelque temps après les rénovations de Paris au XIXe siècle… Une sublime façade…
Une perle rare dans le 2e arrondissement
En se promenant dans le 2e arrondissement, et plus particulièrement rue Réaumur, on est surpris par la collection d’immeubles et de bâtiments qui changent du classique parisien. Entre Art Nouveau avec structures métalliques apparentes et néo-baroque, la bâtisse s’élevant au numéro 61-63 nous fait lever la tête et grossir les yeux.
Un immeuble-cathédrale
Conçu par les architectes Philippe Jouannin et Édouard Singery en 1900, cet immeuble d’habitation a tout le charme néo-gothique et Art Nouveau. Il est situé au croisement de la rue Saint-Denis, non loin du boulevard de Sébastopol où trône une autre perle rare architecturale de la capitale. Immeuble imposant surtout par sa longueur, il est minutieusement décoré de sculptures florales et de magnifiques mosaïques sur sa tour principale, rappelant au passage l’entrée d’une église. D’où son surnom : l’immeuble-cathédrale.
Une représentation du temps
Sur la façade du 61-63 rue Réaumur, tout est impressionnant : sa taille, ses détails, sa symétrie quasi parfaite… Mais ce qui se démarque vraiment, c’est sa partie centrale : une église médiévale, surplombée d’une horloge géante et magnifique ornée de 12 morceaux de mosaïque. Les mosaïques entourant l’horloge sont en fait les symboles des 12 signes du zodiaque, du bélier au poisson en passant par le cancer et le verseau. Ces figures dorées du temps qui passe tout au long de l’année sont aussi représentées sous forme de sculptures minutieuses le long de sa façade centrale. Les quatre saisons sont quant à elles représentées par des visages incrustés dans la pierre, symboles de l’été, l’automne, l’hiver et le printemps, de la nature changeante et du cercle infini qu’est le temps. En observant de plus près le centre de la rosace où se situe l’horloge, on peut apercevoir un baromètre capable de prédire la météo sur une échelle de 8 niveaux. Le temps, qu’il soit linéaire, en boucle, ou changeant de jour en jour est alors retranscrit sur cette façade grandiose.
Un musée à ciel ouvert
Entre ses vitraux magnifiques, ses voûtes d’ogive et ses fenêtres géminées, l’histoire nous rappelle qu’il a été réalisé pour un concours suite au prolongement de la rue Réaumur, en 1897. On comprend alors davantage la raison pour laquelle la rue est parsemée d’immeubles tous aussi beaux les uns que les autres : un musée à ciel ouvert au cœur de la capitale.
Source de l’image: Momentum.fr
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