Les Serres Chaudes du Jardin des Plantes : Un Voyage Exotique et Historique
Héritage de la science et des impérialismes
Le jardin des plantes comporte quatre serres communément appelées “serres chaudes“, rénovées entre 2005 et 2010 et classées monuments historiques. Elles abritent des écosystèmes variés comprenant des espèces venues des quatre coins du monde : l’une de ces infrastructures, en particulier, a été construite sur le terrain d’anciennes serres coloniales.
Le jardin des plantes, anciennement connu sous le nom de “jardin royal des plantes médicinales“, est fondé en 1635 pour accueillir les recherches croissantes de la science sur les végétaux. Entre la fin du XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, les grandes puissances européennes effectuent des expéditions dans des contrées inexplorées à la recherche de nouvelles espèces exotiques.
En 1714, le médecin botaniste Antoine de Jussieu fait don d’un plant de Coffea arabica (ou caféier d’Arabie) au roi Louis XIV, premier arbuste exotique d’envergure à intégrer les terres du jardin royal. S’ensuit la construction de nombreuses serres (qui n’existent plus aujourd’hui) jusqu’à la fin du XIXe siècle, marqué par l’apparition de l’architecture métallique française et l’usage de la fonte qui permet aux pavillons de se doter de surfaces vitrées.
Entre 1932 et 1934, l’architecte René Berger érige une nouvelle structure de 750 m2 composée de piliers cylindriques en fer dans un style Art déco, serre qui traverse le temps et qui constitue de nos jours la “serre des forêts tropicales humides” du jardin des plantes.
De la problématique de l’eau au réchauffement climatique
La serre des déserts et milieux arides jouxte la serre des forêts tropicales humides et se situe sur l’emplacement de serres coloniales détruites lors d’un intempérie en 1999, du fait de leur architecture en bois. Ce pavillon abrite des végétaux provenant des Etats-Unis, du Mexique, du Sahara, de l’Australie, de l’Afrique du Sud, de Madagascar et de la péninsule arabique.
Les plantes sont réputées pour leurs conditions d’adaptation optimales aux chaleurs extrêmes et pour leur résistance à l’aridité : certaines plantes résisteraient même à l’incandescence d’un feu !
- Les cactus
- Les plantes grasses comme l’aloès
- Les agaves
- Les plantes-cailloux
La serre reconstitue un climat équatorial et tropical humide dans lequel se trouve palmiers, caféiers, avocatiers, orchidées, fougères et bien d’autres espèces, que le visiteur peut admirer dans une atmosphère torride et insolite. Au total, cinq espaces sont proposés qui classent les végétaux en fonction de leur résistance à l’aridité.
Si les plantes présentes dans la serre parviennent à surpasser les conditions extrêmes dans leur milieu naturel, c’est en grande partie grâce à leur capacité à vivre sans eau (ou presque) : les racines peuvent être disproportionnées et s’engouffrer à plusieurs mètres sous la terre en quête du précieux breuvage ou à l’inverse s’étendre en surface pour accaparer la moindre goutte de pluie. Certains végétaux, comme les plantes succulentes, anticipent les épisodes de chaleur extrême en créant des réserves d’eau dans les feuilles ou la tige.
La serre des déserts et milieux arides reconstitue à merveille le climat de ces zones arides de plus en plus bousculées par le réchauffement climatique, ce qui accentue irrémédiablement la sécheresse et favorise la désertification des terres. Une visite exotique et instructive, en somme.
Accessibilité et Informations Pratiques
Jardin des plantes, 57 rue Cuvier 75005 Paris
Tous les jours de 10 h à 17 h sauf le mardi. De 5 € à 7 €.
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