Découvrez l’immeuble Lavirotte, une merveille d’architecture à Paris

Un immeuble au pied de la tour Eiffel

Le 7e arrondissement a énormément à offrir en termes de patrimoine architectural. Sans compter la fameuse
tour Eiffel, on peut y apercevoir la gare d’Orsay, aujourd’hui musée de renom ; l’hôtel des Invalides, construit
sous Napoléon Ier ; l’hôtel Matignon, résidence de la Première ministre ; ou encore les ponts Alexandre III et
d’Iena, qui nous rappelle Lady Diana. Mais, en déviant du Champ-de-Mars et en remontant l’avenue Rapp du côté impair,
on tombe nez à nez avec un immeuble bien particulier…

La porte sur laquelle on tombe est alors stupéfiante en elle-même : immense, en bois sculpté, arrondie dans les coins
supérieurs, incrustée de détails en fer noir représentant des cygnes majestueux. Le tout surplombé par des sculptures
signées Jean-Baptiste Larrivé, épousant la porte de manière scénique, comme apportant de la protection à chaque personne
pénétrant dans cet immeuble. À force d’observer cette porte, on finit par y voir une forme assez… On vous laisse voir
par vous-même.

Une architecture typique de l’Art Nouveau

Pour l’admirer davantage, on traverse la rue (rendez-vous donc du côté pair) et on lève la tête. Et là, le vrai spectacle
commence. Sur six étages, cet immeuble Art nouveau dévoile ses courbes et ses couleurs somptueuses. Surtout, on remarque
que sa façade se dresse dans l’asymétrie la plus totale. Au 3e étage et 5e étage, on aperçoit une fenêtre avancée allant complètement
à contre-courant des autres fenêtres davantage en retrait. Au 4e, les deux fenêtres opposées se font concurrence : entre celle
rectangulaire à gauche et celle arrondie à droite, on se demande laquelle offre la meilleure vue.

On peut également admirer la mosaïque de brique, de pierre et de céramique, minutieusement sculptée de motifs floraux et animaliers.
Ce décor de grès flammé aux touches bleu-vert apporte un peu de couleur à cette grande avenue – en comptant en plus les fleurs accrochées
aux fenêtres. Colonnades vert d’eau, sculptures majestueuses et balcons différents, c’est une oeuvre d’art habitable en plein coeur de
la capitale.

Classé Monument historique

Commandé par Alexandre Bigot, céramiste, et construit par l’architecte Jules Lavirotte (dont il porte aujourd’hui le nom) en 1900,
l’immeuble remporte le concours des façades de la ville de Paris en 1901 et a été classé Monument historique en 1964. Immeuble d’habitation,
il est impossible de le visiter – à moins bien sûr d’être propriétaire d’un de ses appartements ou d’avoir quelque ami y logeant. On se
demande alors si l’intérieur est aussi majestueux que l’extérieur…