La chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe : une église perchée dans les cieux
Une chapelle haute, très haute
Il se trouve, dans la petite ville d’Aiguilhe, une église bien particulière. Souvent positionnée à tort au Puy-en-Velay du fait de son côté limitrophe à la ville, elle appartient légalement à cette première. Du reste, les deux villes se confondent assez facilement en termes d’histoire et d’architecture, surtout lorsque l’on prend en considération leur passé lié à la chrétienté. Terre de pèlerinage, le Puy regorgeait et regorge encore aujourd’hui de bâtisses incroyables et merveilleuses. Dans ce pays des lentilles et de la dentelle en existe une particulièrement majestueuse que l’on remarque loin, très loin.
Une magnifique bâtisse
La première fois qu’une chapelle a été érigée en haut de ce petit monticule remonte à 961. À son origine, l’évêque du Puy, Godescalc, premier pèlerin Français reconnu de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dédiée à Saint-Michel, cette étonnante bâtisse nous surprend dès le premier regard : elle est perchée à quelque 82 mètres de haut. Elle a en fait été construite sur une ancienne cheminée volcanique, aussi appelée neck en langage plus scientifique. L’on ne peut que penser que, par volonté d’être au plus proche du ciel, cette chapelle vit le jour.
On peut aussi voir que des ermites habitaient, d’après quelque légende, les multiples grottes qui mènent à la chapelle. Un lieu, finalement, de recueillement et de solitude qui ne recevaient que les plus téméraires : d’autres légendes racontant que seuls ceux pouvant escalader la roche y avaient accès.
Lorsqu’on grimpe les 268 marches, on accède tout d’abord à un panorama incroyable : presque toute la région de la Haute-Loire s’offre à nous. Et surtout, au loin, la statue de Notre-Dame de France, haute de 16 mètres et posée sur le rocher Corneille de Puy-en-Velay. Grandiose.
Une architecture splendide
De l’extérieur, cette chapelle est méticuleusement décorée de semi-reliefs et de mosaïques magnifiques. Les colonnes, sculptées de feuilles d’acanthe, sont chapeautées de motifs animaliers et des créatures mystiques. Splendides.
Et lorsque l’on pénètre dans la chapelle, un voyage dans le passé nous dévoile ses grandeurs. Du bâtiment oratoire pré-roman originel, il n’en reste que le chœur. Magnifiquement, les peintures murales qui l’enjolivent datent de sa construction : c’est donc un ensemble rare de peintures pré-romanes toujours conservées aujourd’hui. Puis, de grandes rénovations et agrandissements ont eu lieu au XIIe siècle. Sans fondations, les nouvelles pièces – une nef, un déambulatoire et une tribune – viennent épouser les courbes de ce monticule et donnent tout son charme à cette chapelle hors du commun.
Une chapelle et quelques légendes
Impressionnante de l’extérieur comme de l’intérieur, cette chapelle presque mystique regorge de légendes en tout genre. La première, miraculeuse, raconte qu’une jeune fille aurait été jetée du haut de ce monument car accusée d’inconduite. Ayant survécu à la chute – prouvant, au passage, son innocence -, elle tente alors de renouveler le miracle et se tue.
L’autre légende, plus amusante et folklorique, suggère que ce neck serait en fait la “fiente de Gargantua”. N’est pas Rabelais qui le veut, on aurait préféré ne jamais le savoir…
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