Le luxueux One-Two-Two : une maison close mythique de la rue de Provence
Origines de la rue de Provence
C’est dans une voie comprise entre les 8e et 9e arrondissements que se trouvait autrefois l’une des plus luxueuses maisons closes de la capitale, qui a existé entre 1924 et 1946. Au cœur de la rue de Provence
Le 15 décembre 1770 que la rue de Provence a été officiellement ouverte par lettres patentes. L’autorisation a été donnée afin de construire de nouvelles habitations sur cette voie, sur un terrain appartenant à un certain banquier et fermier général dénommé Jean-Joseph de Laborde. Le pavement de cette rue a alors recouvert le ruisseau de Ménilmontant, qui est progressivement devenu le Grand Égout de la capitale, si bien qu’elle prend le nom de “ruelle de l’Égout”. Mais une partie a ensuite été détruite par le percement du boulevard Haussmann, et la voie restante a finalement été nommée “rue de Provence” en 1868.
L’immeuble, ayant accueilli le One-Two-Two
Une luxueuse maison close C’est à l’actuel numéro 122 de cette rue qu’un hôtel particulier est construit pour le prince Joachim Murat au XVIIIe siècle. Celui-ci est ensuite racheté en 1924 par Jamet, un ancien julot qui a gagné une petite somme lors d’un séjour en Argentine. De retour à Paris, il rencontre sa femme Fernande Alfrédine, une pensionnaire de la maison close Chabanais, qui devient la propriété légale du 122 rue de Provence. Ayant pour projet de fonder une maison luxueuse, la nouvelle tenancière se fait alors surnommer “Doriane“.
Des chambres folkloriques
Le couple responsable de cette nouvelle maison close décide alors de la nommer le One-Two-Two, dénomination exotique en référence à son adresse située au numéro 122 de la rue. La maison est alors aménagée de 22 chambres, dans lesquelles travaillent entre 40 à 65 femmes pour une clientèle fortunée. Ouvert de 16 heures à 4 heures du matin, elle accueille près de 300 hommes par jour, sélectionnés à l’entrée. L’établissement est aussi doté d’un bar, un réfectoire pour les filles, et un cabinet médical pour contrôler leur hygiène.
La particularité de cet hôtel se trouve toutefois dans la décoration des chambres. En effet, chacune d’elles est aménagée selon une thématique : une cabine de l’Orient-Express est reconstituée, animée par des bruitages de train ; on trouve aussi un tipi indien, une chambre en forme d’igloo, ou encore une chambre égyptienne avec Cléopâtre. Bref, tous les scénarios sont bons pour attirer la clientèle, et cela a du succès !
La fin d’une époque
Si Doriane part avec un riche diplomate en 1939, l’établissement repris par une certaine Georgette Pélagie, dite Fabienne, continue de fonctionner sous l’Occupation, jusqu’à fermer ses portes avec la loi Marthe Richard, en 1946.
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