L’Abîme de Bramabiau : une merveille naturelle du Gard
Un décor colossal en plein cœur de la nature
Tout comme la plupart des autres départements français, le Gard est un endroit où l’on n’en finit pas de s’émerveiller, tant les merveilles architecturales ou naturelles sont nombreuses. Si vous cherchez par exemple un site naturel, où l’on peut profiter de la verdure des environs et de la fraîcheur de l’eau, sachez que ce lieu existe. Il faut pour cela se rendre dans le massif de l’Aigoual pour découvrir une rivière souterraine emblématique du département du Gard.
Un trésor naturel classé
Pour plus de précisions géographiques, le ruisseau du Bonheur prend sa source près du col de la Serreyrède et coule au fond d’une petite vallée longue de près de 5km, avant de s’enfoncer dans le causse de Camprieu en de multiples pertes. Le ruisseau se scinde alors en plusieurs rivières souterraines qui creusent un véritable labyrinthe de plusieurs kilomètres avant de resurgir à l’air libre en prenant le nom de Bramabiau. Quant à ce nom, il provient de l’occitan languedocien bramabuòu qui signifie le “bœuf qui brame”, et qui est justifié par le bruit que l’on peut entendre d’une chute de 10 m de hauteur en fortes eaux.
Une visite où l’on en prend plein les yeux
Depuis sa découverte en 1884 par Édouard-Alfred Martel, l’Abîme de Bramabiau ne cesse d’émerveiller. Aujourd’hui, petits et grands peuvent ressentir le même plaisir d’explorer cet abîme, à travers une visite aménagée sur un circuit de 1km très accessible. Après des débuts dans le sous-bois, permettant d’admirer plus de 70 espèces de plantes, il faut ensuite longer puis traverser la rivière, pour admirer les impressionnantes parois d’une demi-crique, très inclinées et hautes de 70 à 120 mètres. Vient ensuite le clou du spectacle : le tunnel de sortie, où l’on peut notamment contempler des empreintes de dinosaures, découvertes lors du creusement du tunnel.
Bienvenue à Jurass… L’Abîme de Bramabiau !
Dans ce réseau souterrain long de 11km, des spéléologues ont en effet découvert dans les années 80 un complexe de galeries disposées en labyrinthes riches en préhistoire : empreintes de pieds nus humains dans l’argile, nécropole et donc contre-empreintes de pattes de dinosaures, datant d’environ 200 millions d’années. Un véritable voyage dans le temps, où l’on en viendrait presque à espérer voir un T-Rex surgir… on a bien dit “presque” ! Si un remake de Jurassic Park peut bien entendre, une visite de l’Abîme de Bramabiau peut surtout être l’occasion d’une journée sous le thème de la nature et de la fraîcheur, en allant par la suite découvrir l’Aven Armand et la Grotte de Dargilan. Découverts en même temps que l’abîme de Bramabiau, ces deux autres lieux naturels, entre Gard et Lozère, se trouvent dans un périmètre à moins de 30 minutes les uns des autres.